Une intrigue simple mais bien menée
Avec une écriture fluide et limpide, Philippe Djian livre là un bon roman, à l'intrigue simple mais bien menée. On ne s'ennuie pas à sa lecture.
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le 29 juil. 2024
Publié sur L'Homme qui lit :
Il est tout à fait possible d'avoir été enivré par l'écriture et le style d'un auteur dans un précédent roman (Impuretés, en l'occurence), tout en découvrant lors d'une seconde lecture qu'en réalité, c'était probablement un effet isolé qui n'avait pas vocation à se répéter... Pourtant, on se dit "Philippe Djian, c'est quand même celui qui a écrit 37°2 le matin, et puis la saga Doggy Bag !", mais rien n'y fait, je me suis ennuyé.
Impardonnables est un roman dans le roman, et on songerait volontiers que l'oeuvre est autobiographique, le temps de quelques pages. Pourtant, l'écrivain qui connu en son temps le succès s'appelle ici Francis, et il est en proie aux questionnement existentiels de tous les intellectuels aux alentours de la cinquantaine.
La vie ne lui a pourtant pas fait de cadeau : marié et père de deux enfants, il a vu mourir sous ses yeux sa femme et l'une de ses filles dans un terrible accident. Aujourd'hui, c'est sa fille Alice qui semble avoir disparue, personne n'a plus de nouvelles d'elle, et Francis est terriblement inquiet. Son nouveau couple, qui subissait les assauts du temps depuis déjà quelques mois, ne fait que souffrir de cette disparition.
Impardonnables interroge, comme le titre le laisse imaginer, sur la capacité, le désir et la place du pardon dans la société. Un père doit-il tout pardonner à sa seule fille ? Un mari doit-il tout pardonner à sa femme par amour ? Une mère doit-elle pardonner à un fils de ne pas être celui qu'elle aurait aimé ? Un veuf doit-il se pardonner le décès de sa femme ? Autant de questions qui resteront sans réponse, abordées dans le style littéraire très français, un peu existentialiste, un peu mélancolique, un peu dépressif, vaguement interrogatif, avec une notion très mince de philosophie derrière. Bref, un livre loin d'être indispensable, dont la lecture est assez ennuyante. Rien d'impardonnable, donc, si vous vous dispensez de le lire...
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le 26 sept. 2010
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