Un roman haletant avec une issue glauque à souhait
Retour donc dans l'univers de Maxime Chattam où l'on retrouve Joshua Brolin, personnage du précédent opus, reconverti en détective privé. On retrouve rapidement ses marques, l'histoire de "L'âme du mal" nous revient à l'esprit et on découvre de nouveaux personnages tels que celui d'Annabel.
La trame de "In tenebris" est plus sombre. Le lecteur est tout de suite immergé dans l'enquête et Chattam ne se perd pas ici en définitions de sigles policiers et autres présentations détaillées, et inutiles pour tout adepte de thriller, de procédures d'enquête. Ouf! Ce "défaut" m'avait vraiment lassée dans le premier tome et la lecture de celui ci m'a paru plus aisée. Mieux que cela, j'ai été captivé de la première à la dernière page et je n'ai rien deviné avant la fin du roman (miracle!).
Malsain et glauque, le final de ce roman est atypique et le chemin nous y menant fait monter peu à peu la pression. La fin de la première partie (environ à la moitié du livre) est un excellent teaser. Annabel et Joshua, chacun de leur côté, font une découverte capitale et se retrouve seuls face à l'horreur. Comment résister et ne pas continuer tout de suite la lecture! Même si nous sommes déjà à une heure avancée de la nuit! Là dessus, l'auteur a été très fort.
On suit alors l'enquête avec engouement jusqu'au point final, passant des lieux les plus sordides à des évènements pouvant mettre en péril la carrière de nos deux héros. On tremble pour eux, on tremble devant l'horreur des faits et de ce qui peut exister dans le cerveau de certains détraqués... Ames sensibles s'abstenir! Les scènes décrivant les conditions de détention des victimes sont assez éprouvantes, le choix des victimes est aussi perturbant. Voilà, vous êtes prévenus!
Léger bémol au final, j'aurai aimé que la dernière phrase arrive moins vite. Une fois le coupable identifié, les derniers points d'ombre sont expédiés et la fin est brutale, presque bâclée. Dommage car l'issue de l'investigation est vraiment chouette... J'aurai aimé quelques pages de plus histoire de faire d'"In tenebris" un bouquin dont on se dit, en le refermant, que c'est un putain de thriller du début à la fin.