Tomber. Mais où tomber ? Comment tomber ? et surtout, que penser de sa propre chute ?
Tomber est un mot très concret, mais ici, il s'éloigne des simple lettres, il devient une idée, un concept, un destin.
Deux visions de ce terme, autour du même titre -très étrange qui plus est-, et deux style délicieusement différents. L'un (Claude Favre) décrit la chutes DES filles, à travers une poésie novatrice (et très dur à comprendre, aussi). L'autres, (Eric Pessan) dresse l'histoire -à la première personne- d'une fille qui est tombée, qui tombes, qui ne peux surement pas se relever. Cette partie est, selon moi, la plus intéressante.
Cette partie est un monologue, marqué par un caractère très particulier qu'il est difficile de définir, mais qui peut paraître sordide à certains moments. Le reflet des autres, du père, de la parole, tout ça traiter d'une manière déroutante. Comme l'acceptation d'une conditions malheureuse mais honnête, où le temps laisse son emprunte. Labyrinthe compact qui, finalement, est une peinture réaliste de la vie, où l'aspect primordial est cette confusion lente et immuable qui guide nos choix.
La peur, une fois, m'a laissée la bouche ouverte. Grande ouverte, je veux dire, et ce n'est pas une image. Je béais. Sans parvenir à refermer ma mâchoire.