Ce film n'est pas uniquement un film sur Hiroshima, ce n'est pas un énième « never forget » à thématique différente, c'est l'image de la suite du monde, une suite à la fois grave mais qui paraît terriblement logique et inaccessible. Hiroshima est un socle pour voir plus grand.
Le défilement des images, la vitesse qui change, c'est là où se trouve le cœur de ce film. La musique s'arrête, et on comprend. La musique, parlons en, aucun choix n'aurait été plus juste que Larkspur and Lazarus de Current 93, aussi bien son le texte, pour son rythme que pour sa la solennité.
C'est aussi un film sur l'homme. L'histoire intime de l'homme, de la fouge de la jeunesse, insouciante, qui fonce naïvement vers la vie, jusqu'à la vieillesse qui oublie, qui se fait remplacée sans aucune alternative. C'est quand tout s’accélère que la musique s'arrête, finalement la continuité des choses n'est pas le but. Le temps fini par nous faire oublier.