3 Temps rythment l’Introduction à la psychanalyse de Freud
Premier temps : les actes manqués
La partie la moins intéressante mais pas moins révélatrice de la pensée de l'auteur qui tend à tout "psychologiser". Freud n'a rien découvert ici, il se contente d'ajouter sa touche personnelle : les actes manqués sont d'ordre psychologiques et uniquement psychologiques, ils possèdent un sens propre qui émane de l'inconscient. La physiologie n'étant en quelque sorte que le comburant. C'est s'éloigner de la réalité et faire fi de tout bon sens car ce dernier nous révèle que c'est l'inverse qui est vrai. D'ailleurs, Freud ne me fera pas croire qu'un lapsus proviendrait d'un quelconque inconscient, il est au contraire, je pense, très conscient (ce qui ne doit pas être dit est su pour être dit).
Deuxième temps : les rêves
La partie pendant laquelle j'ai eu les plus grands fous rires de toutes mes lectures. Il n'est pas question pour moi d'étaler ici toutes les interprétations freudiennes des rêves présentes dans le livre mais d'avoir une réflexion globale sur la méthode de l'auteur quant à l'interprétation des rêves. Pour Freud le rêve a pour but de maintenir le sommeil à l'encontre de l'excitation qui pousse au réveil, il faudra là le croire sur parole car le psychanalyste ne nous donnera jamais de preuves de ce qu'il avance ou alors seulement assez pour ne contenter que les esprits faibles. Il faudra donc composer avec la pendule qui fait office d'appareil génital féminin, le bois donc la table et le livre qu'il tient pour le sexe du même genre, les petits enfants et la vermine deviennent lors des séances de Freud des frères et sœurs, le nombre 3 ainsi qu'un pistolet le mâle et finissons-en là les sucreries représenteraient la jouissance sexuelle, rien à voir évidemment avec la jouissance du sucre... Pourquoi c'est vrai ? Parce que Freud l'a découvert par de nombreuses interprétations.
Épargnons nous les délires numérologiques et passons à la dernière partie
Troisième temps : les névroses
Il faudra bien souvent s'accrocher pour lire et comprendre certains points de cette troisième et dernière partie car l'auteur se perd et nous perd dans des concepts compliqués et peu logiques. Or, comme le disait Victor Hugo, "quand on n'est pas intelligible c'est qu'on n'est pas intelligent"
Freud prend les gens pour des imbéciles en imaginant -et malheureusement l'histoire lui a donné raison- qu'en semant des concepts aussi confus on lui emboîterait le pas.
Pour résumer, toutes les névroses sont la conséquence d'une libido refoulée et d'un problème infantile non réglé. Freud s'appliquera à faire correspondre les multiples affections psychologiques à ce postulat. A ce jeu il se dérobe, s'égare, nous embrouille, bref il ment, il fabule et nous racontera n'importe quoi.
Peut-être faut-il lire d'autres ouvrages écrits de sa plume sur le sujet pour bien le comprendre. Freud est lui-même conscient des lacunes que comportent ses théories et tente à plusieurs reprises de repousser les critiques à son égard. L'une d'entre elles est certainement la plus révélatrice de la psychanalyse freudienne, il la prononce lui même en parlant d'un patient dont le médecin en ferait un partisan de sa théorie : "on a influé, non sur sa maladie mais sur son intelligence". Effectivement...