Chloé vient de se faire quitter par son mari. Elle est sous le choc. Pierre, le père de son désormais ex-compagnon, tente d'apporter son réconfort à la jeune femme d'une drôle de manière : il va lui faire la confidence d'un adultère commis autrefois et de sa lâcheté à assumer pleinement cet amour extrême et impétueux.
Deux ans avant la déferlante Ensemble c'est tout, Anna Gavalda publiait Je l'aimais, son premier roman, elle qui n'avait jusque là écrit que des nouvelles. Et si le premier nommé est un bon gros pavé parsemé de nombreux protagonistes, celui qui nous intéresse aujourd'hui est un court roman ne mettant en scène que deux personnages (je ne compte pas ceux qui se trouvent hors-champ et qui n'existent pour ainsi dire pas – exception faite de la maîtresse –, ni ceux qui n'apparaissent qu'une seule fois) – deux approches totalement différentes, donc, pour deux résultats totalement différents également.
En effet, si j'ai adoré Ensemble c'est tout, Je l'aimais m'a passablement ennuyé. La faute à un style ampoulé et à un récit rempli de poncifs et dégoulinant de bons sentiments – on est pas loin de la guimauve ! Et pourtant je suis plutôt quelqu'un de sensible, à la limite même parfois – à mon grand dam – de la sensiblerie, et donc d'ordinaire réceptif aux histoires d'amour, au feu ardent de la passion, à la volupté du désir, à toute la lyre – ce n'est pas un hasard si je suis féru de littérature romantique et notamment du courant anglais du XIXe siècle, Jane Eyre et Orgueil et préjugés comptant parmi mes ouvrages préférés. Mais Anna Gavalda est loin d'avoir le talent de Charlotte Brontë ou de Jane Austen et son histoire d'amour passionnelle impossible ne m'a pas fait vibrer.
Je l'aimais est donc une œuvre mineure qui ne mérite pas que l'on s'y attarde. Au pire si vous avez deux heures à tuer dans une gare ou un aéroport et que vous n'avez que ce roman sous la main. Sinon...