Derrière cette couverture absolument géniale et délirante se cache un livre touchant et profond.
Léon est un petit vieux qui vivait peinard dans son appartement jusqu'au jour où il y mis le feu par inadvertance. En le sauvant, son voisin le fait tomber. Un bonhomme de cet âge n'est pas bien solide, verdict : fracture de la hanche.
Il se retrouve placé dans une maison médicalisée le temps de sa rééducation.. Entouré de personnes de son âge, Léon navigue entre souvenirs, présent et une bonne vision de l'avenir.
Si les vieux radotent, ce n'est pas pour emmerder leur entourage, c'est pour bien garder à l'esprit tous les bons et mauvais moments qu'ils ont vécus. Pour se rappeler qu'ils ont eu une vie, que l'état de décrépitude dans lequel ils se trouvent ne résume pas leur existence.
Ce roman a deux lectures. La première qui vous donnera le sourire, aborde avec légèreté la vieillesse et les institutions spécialisées. Tout cela sous des phrases incisives de notre ami Léon.
Avant d'arriver ici, je pensais entrer au musée des horreurs. Un version gériatrique de la fin du monde. Avec ballet de croque-morts tous les trois jours et marche funèbre pour danser le samedi soir.
La seconde lecture est plus profonde, je dirai même plus philosophique. Léon en a vu des choses, à traversé bons nombres d'épreuves et sous son côté bourru il a tout de même un cœur qui aime son prochain. Aux Primevères (le petit nom de la maison de retraite), il y a certains destins qui vont légèrement dévier de leurs axes ....
Alors ne vous attendez pas à voir des petits vieux avec couches, libido en berne et les souvenirs dans les chaussettes !! Léon dit bien à un moment que ce qui est pire qu'une petite vieille ayant la maladie d' Alzheimer, c'est la petite vieille qui se souvient de tout, du moindre détails et qui va tout vous raconter ...
Alexandre Feraga aborde une multitude de sujet (femme battue, orphelin, l'après guerre..), rien n'est de trop. Aucune lourdeur. Ce n'est pas pessimiste mais juste un constat.
Ce roman de 250 pages va vous surprendre ! Faites pas les cons, lisez le !
http://lesciblesdunelectriceavisee.blogspot.com/2015/09/je-nai-pas-toujours-ete-un-vieux-con.html