Flippant
Un livre stressant, envoûtant, dont on se souvient longtemps...
Par
le 13 sept. 2019
J’ai entamé ce roman sans savoir ni quel était son sujet ni quel était son style, j’étais donc des les conditions idéales pour que fonctionne l’ambiance de « Je suis ton ombre ».
Si l’on commence le roman dans les pas d’un enfant du pays basque, on sent poindre assez rapidement l’inclinaison malsaine du roman sans en discerner précisément les contours. Ce gamin qui souffre d’une mauvaise réputation à l’école fait office de souffre douleur pour le caïd de la cour de récréation, il va trouver une aide en cette présence difficilement perceptible qui rôde. Un chat qui parle, une légende autour d’une ferme calcinée suspectée d’avoir abriter des voisins étranges, des rêves où intervient son frère décédé. Autant d’éléments significatifs d’une entité qui influence ce gosse à se sentir plus fort à toucher du doigt une reconnaissance à laquelle il aspire.
Le roman se détache de ce récit contemporain pour trainer du côté du bayou de Louisiane, au temps de l'esclavage. Où les aspects fantastiques sont bien plus réels dans la vie des jeunes jumeaux orphelins que l’on suit. D’un point de vue de la chronologie, il est très intéressant de voir à quel point la construction linéaire cache parfaitement les différentes pièces du puzzle pour s'assembler à la toute fin pour la conclusion.
Si je devais faire un reproche c’est le style du récit qui hésite et oscille entre roman réaliste et d'horreur aux accents de série B. Beaucoup de moments ouvertement gores semblent l’être dans le but de coller à un genre et n’apportent finalement que peu au récit. Dommage car la cohabitation des univers est très réussie entre un bayou macabre et vaudou et un sud-ouest contemporain aux allures anodines.
Plusieurs moments sont très dérangeants et provoquent un vrai malaise. Ils donnent un ton résolument adulte au roman et ce qui détonne avec la fin et son côté récit de monstre, toujours ce même souci de ne pas choisir entre deux styles ce qui fait perdre son unité au récit.
Une belle trouvaille de littérature d'horreur qui peine tout de même à se libérer de son carcan: 7/10
Créée
le 9 nov. 2015
Critique lue 375 fois
D'autres avis sur Je suis ton ombre.
Un livre stressant, envoûtant, dont on se souvient longtemps...
Par
le 13 sept. 2019
J’ai entamé ce roman sans savoir ni quel était son sujet ni quel était son style, j’étais donc des les conditions idéales pour que fonctionne l’ambiance de « Je suis ton ombre ». Si l’on commence le...
Par
le 9 nov. 2015
Chaque jour est peuplé d'événements, des petits, des simples, des journaliers et des plus grands. Quand un événement prend le pas sur un autre, on peut se coucher en se disant que c'était une bonne...
Par
le 26 sept. 2015
Du même critique
On m'avait pourtant prévenu, ce livre c'est de l'émotion imprimée. L'histoire est simple, une expérience scientifique donne accès à un attardé mental d'une trentaine d'années à une "intelligence"...
Par
le 31 mai 2011
36 j'aime
4
Un petit pitch rapide, "Un bonheur insoutenable" suit les aventures de Li RM35M4419WXYZ, alias Copeau, dans une société terrestre dirigée par un Uni. On comprend rapidement ce qu'est Uni, il s'agit...
Par
le 21 févr. 2012
26 j'aime
4
Vous souvenez-vous ce que l'on vous a dit de la guerre d'Espagne au lycée ? Moi pas, enfin vaguement. Les gentils républicains contre Franco le méchant fasciste aidé par les nazis, c'est à peu près...
Par
le 6 mai 2012
19 j'aime
4