Les bactéries peuvent muter...les sociétés aussi !
Un livre qui se dévore en un rien de temps et à la fin duquel on en demande encore tellement on s’est régalé. Une plongée survivaliste plus réaliste que jamais, où l’on ressent la profonde solitude du personnage tout au long du récit. Un exploit permis grâce à une absence quasi-total de dialogue, sauf sur la fin. Et c’est là le point fort, lorsque les dialogue arrive, tout comme le personnage à la voix enroué de ne pas avoir parlé pendant trois ans, on se sent un peu rouillé à lire ces dialogues. Comme le personnage, on a commencé à nous faire à sa routine quotidienne, entrecoupée par quelques moments d’une rare intensité qui nous plonge dans la peur, l’espoir, la panique et même l’amour. On se retrouve tout aussi isolé, tout aussi perdu que le personnage face à cette menace invisible, qu’on apprend nous aussi à connaître peu à peu. En tant que lecteur et donc spectateur extérieur, on ne peut que s’incliner devant les conséquences de telles découvertes. Comme le personnage, nos croyances sont déstabilisées et on apprend à se méfier de tout. Arrive alors le final, et là on s’incline devant l’auteur pour avoir réussi à nous faire vivre une pareille aventure tout en nous gardant seul au monde, pour nous conduire vers cette fin en apothéose où le titre prend tout son sens. Un excellent roman de SF qui se lit très facilement et rapidement : on ne voit même pas les pages qui défilent alors que le contenu aurait pu laisser penser le contraire. Vraiment génial !