Critique de Journal par leleul
Le dur métier d'écrivain.
Par
le 30 oct. 2012
Passionnant malgré quelques rares, mais longues, tartines structuralistes égarées. Sécheresse, grande sécheresse (le fameux béhaviorisme de Manchette appliqué ici à sa propre intimité), refus des sentiments (nous voilà à l'abri du sentimentalisme), quelques notes de blanchisserie, une douleur dentaire persistante, des livres lus, des films vus, l'agrégat du quotidien, quelque chose d'un peu triste, d'un peu nauséeux (un litre de bière par jour, des cigarettes en quantité astronomique), le labeur (quelques panouilles alimentaires dans le « monde » du cinéma, une « œuvre » en amorce), le manque d'argent (une obsession), l'argent qui vient, la vie de couple, un enfant que l'on aime forcement, le Monde qui est là et qui avance (Mai 68 en un demi-paragraphe), la politique, la grande présence de la politique (tendance situ) et puis les vacheries et l'humour, un peu quand même : « Il faut m'astreindre à n'écrire ici que lorsque je suis de bonne humeur, et surtout pas quand je me crois malheureux, le chagrin rend stupide. Il ne faut pas écrire de stupidités ».
Créée
le 25 févr. 2023
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le 30 oct. 2012
Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/05/10/note-de-lecture-journal-1966-1974-jean-patrick-manchette/
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le 10 mai 2017
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