Journal d'un corps par catiatuccinardi
Evidemment, il fallait y penser, un journal qui ne serait pas intime mais purement descriptif. Il ne ferait que décrire l'évolution d'un corps. Non pas celui de l'humanité mais celui d'un homme au singulier. Pennac en guise d'introduction, nous dit qu'il aimerait que le pendant féminin de ce journal soit écrit. Il me semble que le corps est universel ainsi que les questions intimes qu'il soulève, la peur, le plaisir, la pérennité... Au moment même où le corps est ce à quoi semble être réduite notre humanité, Pennac rétablie avec sensibilité le lien fondamental qu'il peut exister entre entendre et comprendre, voir et connaître, ou toucher et percevoir. Tout en ne voulant pas être sur le terrain de l'esprit mais au contraire sur celui de la rudesse du corps nu, tout en semblant être dans l'air du temps, Pennac rend au bout du compte à CE corps le petit supplément d'âme qui fait tellement défaut à tous ces corps qu'étalent nos sociétés.
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