Mort-moelle-noeud
Je vais essayer de mettre de coté le fait que j'aime d'un amour fou la plume de Malzieu.
C'est le dosage parfait (au milligramme prés) entre poésie et récit ultra-personnel. Le Journal d'un vampire en pyjama c'est le journal un homme qui nous livre tout, ou presque, sur la maladie. La peur de la mort (aka: Dame Oclès) et le regard des proches... La totale !
Je viens de traverser l'enfer en stop. Le véritable enfer. Pas celui avec du feu et des types à cornes qui écoutent du heavy metal, non, celui où tu ne sais plus si ta vie va continuer.
J’étais pas enchantée a l'idée d'une narration personnelle mais ça fonctionne. On est propulsé dans l'esprit et un peu dans le corps de l'auteur. Du diagnostique jusqu’à la dernière transfusion en passant par les séjours longs et étouffants en chambre stérile. C'est comme se greffer les yeux et les nerfs du patient. C'est dérangeant mais bon en même temps.
Mathias devient un vampire qui survie grâce au sang des autres. Mais il reste toujours un vampire amoureux.
Et qu'elle énorme dose d'amour ! Ça semble même presque artificiel... et c'est peut-être le seul minuscule bémol. En tout cas aucune déception à l'horizon.