Je ne connaissais rien à Patti Smith ou à Robert Mapplethorpe avant de lire ce livre. Pendant tout le début du livre, je me suis, pourtant, intéressé à leur histoire. La petite fille qui arrive dans la grande ville, qui galère au début, qui trouve des petits boulots, qui se fait des amies, jusqu'à la rencontre avec un homme intriguant... ben rien d'exceptionnel mais moi ça m'intéresse et ça se lit de manière agréable.
Mais, à partir de l'entrée en scène du personnage de Robert Mapplethorpe je décroche complètement. Le récit va maintenant s'intéresser à qu'est-ce qu'être un artiste underground, hors système, dans les années 60/70 à New York ? On y parle d'hotels miteux, de drogue, de prostitution etc. Mais en fait, ça ne m'intéresse pas du tout, et là où tout le début du livre était assez universel (dans le sens où ça pouvait intéresser tout le monde) toute la partie sur la vie d'artiste me semble très peu intéressante si on n'est pas dans cette optique là. Pour preuve le fait que Patti Smith lache le nom de 1 ou 2 célébrités par page. J'ai l'impression qu'il y a vraiment un nom propre par page, sans exagérer du tout. On a croisé .... ; on était avec .... ; c'est là que j'ai rencontré .... ! Et si je comprends que pour Patti Smith ça soit intéressant de l'écrire, en fait c'est beaucoup moins intéressant à lire, et sur le papier ça donne juste une longue liste de noms interminables. Et malheureusement jamais je ne rentre à nouveau dans son récit. Si on sent bien par moment le délitement entre elle et Robert et le grand attachement malgré tout, on reste quand même comme étranger à ce livre.