Franck n’aime pas son prénom. Il n’aime pas non plus lorsque sa compagne le présente comme un docteur alors qu’il est infirmier par choix, et non par dépit.
Emilie a quant à elle repris ses études pour écrire une thèse sur Galwin Donnell un auteur de roman policier qui est mort avant d’avoir fini son dernier chef d’oeuvre. Elle s’est rendu sur l’île de Mirhalay, battue par les vents et la brume, où elle retrouvera d’autres érudits ou anciennes connaissances de l’auteur pour un séminaire.
Lorsque Franck rejoint Emilie, il espère la convaincre de passer le reste de ses jours avec lui. Mais le séminaire prend tout son temps et tout l’esprit d’Emilie. L’infirmier passe alors plus de temps avec Jock, le gardien de l’île qui vit seul depuis son enfance et déteste Donnell.
J’ai bien aimé ce récit qui fait vraiment réaliste pour plusieurs raisons. Tout d’abord Alice Zeniter a entièrement inventé Galwin Donnell. Ça aurait été facile si elle n’en avait paré que vaguement, mais son roman regorge de citations (avec numéro de pages et édition), des commentaires des éditeurs, des érudits, des discours analytiques sur les romans et personnages des romans de Donnell. Un gros travail que j’admire énormément.
Les relations entre les personnages (vivants et/ou morts) et l’île sont vraiment intéressantes et touchantes. L’ambiance de l’île est très bien rendue et on est totalement dépaysé.
Un très joli roman de la rentrée littéraire !