C'est le troisième roman de Karine Giebel que je lis et franchement celui là m'a pas vraiment emballé. La couleur est annoncé dès le début, on sait qu'on aurai affaire à un type en noir qui effrai Cloé, une héroïne antipathique un peu cliché du milieu professionnel, en mode calculatrice déterminée. L'histoire avance beaucoup trop lentement sans réel rebondissement pour justifier cette longueur. Je mets un 5, quand même, car mine de rien je l'ai fini assez vite sans que ce soit trop désagréable.
Je mets un petit paragraphe spoil, à lire plutôt lorsqu'on a finit le livre sauf si vous ça vous est égal.
Alors déjà, bon, pendant une bonne partie du livre l'auteure nous fais croire à un faux coupable. Ça peut être cool parfois, mais là c'est mal fait, je me suis senti un peu abusé en apprenant que le coupable n'était pas Bertrand mais le psychiatre. Je suis presque certain qu'un chapitre nous raconte à quel point Bertrand a aimé faire du mal à Cloé, sans justification, et les situations décrites vont parfaitement dans ce sens. La scène du garage, les courses, bref, Bertrand est le coupable parfait et le plus réaliste (d'ailleurs cloé comprend cela seulement aux 3/4 du livre). Mais non l'auteure décide de désigner le psychiatre pour nous surprendre en balançant des explications farfelues en mode "je me suis tapé la concierge pour avoir les clés et grâce à des caméras/micro bien planqués je sais tout de toi cloé". Bon, ok si on veut. On ne saura pas pourquoi Bertand s'est comporté comme un connard du coup, on imagine donc qu'il en est tout simplement un.
Ensuite, on a une love story qui aurait pu fonctionner, mais qui traîne aussi. Une bataille d'égo à base de "bon je m'en vais...non en fait je reviens."
Par contre, la fin est surprenante, c'est plutôt rare dans ce genre de livre que les "méchants" gagnent, et on se rend encore plus compte de l'horreur de la situation. J'aurais aimé perso que Gomez/Cloé se battent en mode warrior, tendent un piège au psychiatre, l'envoi en taule et boom amour happy end. Mais bon c'est vrai que c'est simple et un peu "corny".
Et oui, autre point positif, le mini happy end qui nous donne un peu d'espoir concernant le sort juste que mérite ce psychiatre.