Kafka sur le rivage par Ansciela
Un livre que j'ai mis trois mois à commencer.
Une page par une page, tant le début est obscur, tordu, étrange, déroutant pour nous qui venont de la littérature "occidentale", "classique. La littérature où tout est net, clair, évident, précis.
Pourtant, avec "Kafka sur le rivage", Murakami nous parle de ces sentiments intimes que nous connaissons tous: cette confuse recherche de l'infini, ce basculement où une vie se fige, s'envole, s'enlise ou se libère; et, par dessus tout, il nous raconte la beauté.
Car il y a une étrange beauté dans cette quête initiatique qu'on croit à tout instant saisir et qui pourtant se dérobe: la beauté timide du rossignol perché sur la branche d'arbre en hiver, la beauté saisissante d'une note parfaite dans la mélodie du violon, la beauté trouble de la brume au petit matin, la beauté fascinante de la cruauté du monde.
Et simplement parce qu'Haruki Murakami ouvre toutes les portes sans en refermer aucune, il nous laisse le soin de décider que faire de toute cette poésie, de toute cette soif de vivre et surtout, de toute cette liberté.