Murakami, c'est un peu comme le genre musical de l'easy listening, on écoute sans vraiment préter attention aux paroles et à la mélodie. Kafka sur le rivage, c'est facile à lire, les chapitres sont courts, avec peu de personnages, toutes les références littéraires et cinématographiques, européennes, sont toutes contextualisées et expliquées pour que le lecteur n'ait pas à se fatiguer à faire les recherches par lui-même. Pour résumer, un livre parfait pour lire dans le métro.
L'intrigue poético-japoniaise effleure tous les genres sans vraiment en approfondir aucun, la science-fiction, le roman policier, le drame psychologique, le fantastique. L'histoire n'offre véritablement aucune clef sur les phénomènes étranges qui se déroulent dans le livre mais finalement ce n'est pas très grave puisque seuls les personnages savent intuitivement ce qu'ils font et pourquoi.
Un livre finalement assez agréable, déroutant dans sa forme mais quand même un peu vide, tout comme un des héros principaux, le vieux Tanaka, qui répète à l'envie qu'il est un "homme-vide" qui ne sait rien et qui vit dans un éternel présent.
Six cents pages de vacuité, c'est quand même un peu long.