" Katie contient certains de mes meurtres les plus effroyables. C'est sans doute mon livre le plus cruel. C'était très amusant à écrire" - Michael McDowell
En effet, Katie est incontestablement le livre le plus cruel des trois livres publiés par la Bibliothèque Michael McDowell. L'auteur nous plonge dans un univers macabre, sanguinaire, et totalement suffocant pour le lecteur. Suffocant pour une première raison : nous sommes immergés dans une traque sanglante entre Philo et Katie, les deux cousines se poursuivant, l'une et l'autre, successivement. Leurs chemins se croisent et se décroisent, et l'on prie intérieurement pour que Philo ne recroise jamais Katie, et surtout pas avec son marteau... Cependant, le destin semble en avoir décidé autrement. Le roman est suffocant pour une seconde raison : il est impossible de lâcher le livre. McDowell semble posséder le talent d'écrire des livres addictifs, de véritables page-turner : les chapitres sont courts, l'écriture est fluide, et les rebondissements sont nombreux.
Katie m'a beaucoup fait penser à Blackwater, et je le préfère sans doute pour cette raison aux Aiguilles d'Or, notamment en raison de sa trame fantastique, voire, dans le cas de Katie, ésotérique. De plus, une fois de plus, McDowell met en scène des personnages féminins badass (certes un peu dérangés, mais tout de même) et MERCI !
Seul petit point noir (et tout petit compte tenu de l'excellence de ce roman), qui m'empêche de accorder une note parfaite, j'ai parfois eu l'impression de lire Justine ou les malheurs de la vertu tant les péripéties rencontrées par Philo sont nombreuses (et vraiment !!), et caricaturales.
Hâte de lire la suite des romans de McDowell ! Rendez-vous dans quelques mois pour Lune froide sur Babylon !