Cette histoire fait suite à celle de Yakouba, les animaux et les hommes ont faim, le lion voit un troupeau de buffles, le berger s'interpose... le combat commence entre l'homme et la bête.
Seulement ce n'est pas un simple combat, c'est un combat pour la survie de tous, mais également un combat qui se fait avec beaucoup de respect. Alors contrairement à Yakouba on n'a pas ici un dilemme philosophique, mais on a une morale vraiment intéressante sur le fait que ce n'est pas parce qu'on a deux personnes qui ont des intérêts qui diffèrent qu'il ne faut pas se tenir en grand égards, qu'il ne faut pas se respecter lorsque l'on s'affronte.
C'est un album sur la dignité.
Un album avec pas mal d’implicite, notamment sur la fin, ce qui fait vraiment du bien. On n'est pas dans une bête histoire pour gamins où tout est dit, mâché, remâché pour qu'il n'y ait plus qu'à digérer un discours tout fait.
Dedieu arrive à faire des albums plus intelligents que ça, qui s'adresse encore une fois à tout le monde.
Et c'est ça que je trouve formidable chez lui, c'est artistiquement magnifique, mais en plus le fond, la réflexion n'est jamais sacrifiée sur l'autel de l'accessibilité et montre bien que les deux sont conciliables.