Une tentative peu convaincante
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L’abolition de l’âme de Robert Redeker a pour objectif affiché de dévoiler l’effacement de ce mot perdu et de nous inviter à le redécouvrir. Robert Redeker part cependant d’une histoire tronquée de l’âme dominée par Platon, Descartes Kant et Heidegger à l’exclusion d’Aristote et de Thomas d’Aquin et si l’auteur ne regrette l’abolition de l’âme, ce n’est paradoxalement que pour la déconstruire. S’il dénonce l’anti-essentialisme des modernes, qui ne voit en l’âme qu’un épiphénomène, il bannit la métaphysique en tant qu’ impasse dogmatique et réduit l’âme à une vague intuition.
Le lecteur apprendra certes que l’histoire de l’abolition de l’âme commence avec son refoulement par l’ego de Descartes pour continuer avec la dissolution du sujet chez Kant, mais ces points clefs sont évoqués de façon si énigmatique que le lecteur risque fort d’en ressortir perdu et frustré.
Notre sentiment est qu’au delà de cet ouvrage de déconstruction, le travail de réhabilitation de l’âme reste à faire sur des bases plus solides, que le chemin emprunté soit celui de la raison et de la philosophie, ce qui suppose une réhabilitation de la métaphysique ou celui de la sensibilité et de la mystique, ce qui est une autre affaire
Créée
le 9 sept. 2023
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