[ed. Actes Sud, trad. André Markowicz]
Un texte de fiction de Dostoïevski où la narration est à la première personne, pour moi c'est pas forcément de bon augure. "Les carnets du sous-sol" m'était déjà tombé des mains par le passé. Et cet "Adolescent" rejoint donc la liste des textes agaçants de l'auteur.
Le narrateur et personnage principal est d'emblée mal aimable, confus, ses défauts prennent trop le dessus pour rendre la lecture agréable et clair. Et pourtant c'est une récurrente chez l'auteur, de partir de personnages complexes et torturés, pour développer ensuite un récit prenant. Mais là où "Les démons", précédent roman de Dostoïevski, met également du temps à démarrer mais finit par accrocher et fasciner par sa noirceur, rien de tel ici. Les réactions des personnages troublent la compréhension et empêchent de ressentir quoi que ce soit.
Et comme l'histoire ne semble pas avancer, j'ai poussé ma lecture en espérant que ça finirait par prendre, en vain. À 50 pages environ de la fin du premier volume, je décroche définitivement.
De l’œuvre romanesque de Dosto, il ne me reste plus que "Pauvres gens" à lire. J'espère moins de déception.