Critique de Shaynning

Incontournable Octobre 2024

Juste à temps pour Halloween, "L'affaire Buddy Bussières" est roman dans un format quelque peu atypique, qui alterne entre des pages de textos et des conversations entre personnages. Il n'y a donc aucune descriptions, vous pouvez carrément donner le physique que vous voulez aux personnages ( je me suis fait plaisir de ce côté, presque personne n'est caucasien pour une fois!) et le tout est beaucoup plus aéré que dans un roman. S'il y a des textos entre les personnages adolescents, dieu merci, il n'y a pas de fautes.

Quatre auteurs et autrices québécois.e.s se donnent la réplique pour concocter une enquête, celle d'une nouvelle directrice d'école secondaire investiguant sur la disparition d'un squelette de cours de biologie, Oscar ( de son petit nom). Une tripotée d'ados ayant tous en commun de faire parti du club d'impro tentent de ne pas trop s'empêtrer dans leurs feintes verbales, car il est impératif de gagner du temps le temps de venir à bout de leur plan. Surtout que madame Nathalie Saint-Armand se sent d'humour Sherlockholmesque, négligeant même les nombreuses obligations de sa fonction. Alors, qu'est-il arriver à Oscar? Dans quelle mesure les jeunes du club d'impro sont-ils impliqués? Est-ce que ce sympathique professeur de biologie, surnommé "Fémur", a un sombre secret à cacher? Madame Saint-Armand sera t-elle la digne padawan de la force policière? Et surtout: Mais QUI est donc Buddy Bussières, bon sang de bons os!

Je dois avouer que j'ai deviné la fin et je suis un peu déçue que ce soit aussi simple comme situation. Je suis parfois victime de mon imagination et je pensais, surtout avec la couverture, qu'Oscar avait eu des envie d'évasion. Ce doit être long et plate de vivre des cours de biologie répétition, en dépit de ma grande affection pour cette science. Néanmoins, nous sommes dans un univers réaliste, il n'y a donc aucune magie.

C'est le ton comique qui est un peu le sirop d'érable sur la crème glacée, slalomant entre des personnages diversifiés et un peu caricaturaux, en n'oubliant pas le précieux personnel de l'école.

Ça se lit facilement, sur un ton léger et rigolo, le genre de livre passe-partout à lire un après-midi ou durant une demi-heure de lecture en classe. Contrairement aux autres hybrides de la maison Courte Échelle, il n'y a pas d'illustrations avant la toute fin. Je mentionne également que le fait qu'aucunes descriptions ne sont inclues n'empêche pas de bien comprendre l'univers en présence avec les détails livrés par les personnages. On a l'impression de lire une pièce de théâtre.

D'ailleurs, à la fin, il y a un petit "film" composé d'une séquence répétée d'images dont un détail change légèrement d'une page à l'autre, ce qui fait qu'en le feuilletant rapidement, on a une impression de mouvement. J'imagine que ce genre de procédé a un nom, mais je l'ignore.

Donc, ce n'est pas le livre le plus original que j'ai vu, mais il y a son petit charme.

Pour un lectorat intermédiaire du 2e cycle primaire, 8-9 ans+