Se pencher sur des problèmes judiciaires anciens qui n’ont plus aucune réalité aujourd’hui, voilà quelque chose d’intéressant.
L’esclavage à l’époque de Furcy est enfin en déclin, il est même aboli dans certains pays. Mais sur les îles françaises ce n’est pas si facile. Les propriétaires terriens tiennent beaucoup à cette main d’oeuvre facile et peu chère. L’abolition de l’esclavage n’y aura lieu que plus tard. Mais en attendant l’esclave Furcy est une exception car il découvre que sa mère était affranchie même si elle était toujours au service d’une famille. Mais lui devait donc également être affranchi. Furcy est un homme intègre qui ne veut pas créer de révolution, il veut juste qu’on lui reconnaisse ses droits. Et pour cela il va avoir la chance de tomber sur des hommes de loi qui feront tout pour le lui obtenir face à ses « propriétaires »et leurs amis qui ont très peur que cette libération ne deviennent une révolution et que tous leurs esclaves partent.
J’ai bien aimé la lecture de ce livre même si ce n’est pas trop mon type de lecture. l’auteur a effectué un travail immense pour retrouver la moindre trace de ce Furcy et a su le raconter et nous faire partager son parcours, ses joies chaque fois qu’il trouvait une infime trace de cette histoire.
Il a su dépeindre les défenseurs de Furcy. Je n’aurais jamais pensé qu’à l’époque, et ce même si l’esclavagisme commençait à tanguer, qu’un esclave aurait été si bien défendu par des hommes de loi et ce même si cela a pris beaucoup de temps pour arriver à sa libération.
On y apprend aussi que beaucoup d’esclaves qui ont été affranchis était contre l’abolition, et voulaient parfois eux-même avoir des esclaves…
Mais on y apprends surtout que trouver des archives qui parle vraiment des esclaves (pas comme des objets dont on hérite) est pratiquement impossible. L’histoire des esclaves est absente des archives…