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Un vent de mimétisme agaçant souffle sur les polars et les thrillers du moment. C'est, en réalité, toujours un peu la même histoire avec un titre différent, un auteur parfois différent et des personnages ne portant pas le même nom.

Et pourtant, d'un titre à l'autre, peu de changement à l'horizon. Aujourd'hui, c'est L'affaire Dieu de Jean-Pierre Dufreigne. Hier, le Da Vinci Code de Dan Brown, Le Serment des Limbes de Grangé. Demain, ce sera un nouveau Chattam, ou un auteur inconnu tenté par le filon le plus prolifique après les bouquins sur Sarkozy.

Il y a donc évidemment un commissaire parisien plus tout jeune –une règle de base !- et sensiblement blasé, également spécialisé en théologie, psychologie, parapsychologie, philosophie et géopolitique. Comme trop de connaissances pour un simple commissaire ferait vraiment foutage de gueule, on lui ajoute toujours un assistant crack de l'informatique (qui arrive à lui seul à surveiller les spams de la planète, ce que la NSA et la CIA n'arrivent pas à faire avec plusieurs milliers d'analystes...) et spécialité locale de Dufreigne, une épouse, romancière et douée en mathématique. Je vous l'accorde, en règle générale les commissaires sont vieux, blasés, célibataires et alcooliques. Pour les nostalgiques, il suffit d'aller voir un film d'Olivier Marchal.

On rajoute des ingrédients essentiels : ésotérisme et religion, le tout soupçonné d'un brin de secret : si possible une confrérie qui dirigerait secrètement la planète et serait directement responsable de la hausse du prix du pétrole, des attentats du 11 septembre et de la mort de Pascal Sevran. Puissant quoi. Ici, notre commissaire à entendu Dieu lui parler pendant la nuit, et lui révéler en grec ancien LA réponse à LA question de l'humanité.

De là à nous raconter une fusillade avec de dangereux terroristes islamistes et une expérience de mort imminente (très tendance dans le thriller), il n'y avait qu'un pas. Pour le côté sensationnel, le tout est saupoudré d'un meurtre rituel juste avant que le plat ne soit servi.

C'est malheureusement une assez mauvaise cuisine pour Jean-Pierre Dufreigne. Les ingrédients sont là, il n'en manque pas un, mais ça ne suffit pas. Question de dosage, peut-être, un mélange parfois indélicat, allez savoir. Ou peut-être juste qu'on ne peut pas faire une enquête policière sur l'existence de Dieu. Une chose est sûre, au final c'est assez fade, et on se dépêche de finir en émettant de réels doutes sur le succès d'une seconde tentative.
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le 27 sept. 2010

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Brice B

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