Je n'ai jamais été déçu par les romains d'Alan Hollinghurst, et cette fois je suis comblé par l'Affaire Sparsholt où je retrouve à la fois le récit cru et débridé de "La Piscine-Bibliothèque" et le côté fresque sur plusieurs décennies et générations de "L'enfant de l'étranger".
Je me régale de son sens de l'observation, de ses petits détails si justes, qui disent tant à chaque fois de l'époque et des mentalités, sans avoir à en rajouter. J'ai souvent souri aux situations vécues par les personnages, aux réactions et répliques des uns et des autres. J'admire sa narration, si fluide et si subtile avec ses nombreuses ellipses. Les vides qu'il laisse, notamment à propos de la fameuse affaire qui donne son titre au livre, finissent par faire toute la beauté du livre.
Enfin, comme presque tous ses romans, c'est une oeuvre sur le temps qui passe, la mémoire, les souvenirs des uns et les oublis des autres. Et pour moi un grand plaisir de lecture.