Troisième volet des aventures en compagnie de LUPIN! On découvre ici un nouveau jeune homme dans la fleur de l’âge aussi futé qu’un Sherlock HOLMES mais la modestie en plus. Son nom, Isidore Beautrelet. Au départ totalement innocent, il va faire de la capture du gentleman cambrioleur une affaire personnelle. Plus que l’envie de mettre aux fers un ennemi, c’est l’éclat de la vérité qui le motive.
On reste sur les bonnes bases qui ont fait le succès des romans, la plume toujours aussi agréable et le rythme du récit très vif, ce qui correspond à la personnalité de LUPIN. On ne s’ennui pas, et chaque fois que l’on pense avoir ferré le gros poisson on découvre un trou dans le filet. Sa capture semble impossible, ses ressources infinies et inépuisables. En revanche dans ce roman nous suivons surtout l’enquête policière et non pas nécessairement un personnage en particulier. On saute ainsi de narrateur en narrateur pour coller le plus proche possible aux péripéties et aventures.
L’enquête de l’aiguille creuse va nous mener en bateau jusqu’à la toute fin de son histoire. Au départ nous pensons être sur une simple affaire de vol qui a mal tourné, ayant entraîné la mise en échec du cambrioleur. Mais une histoire peut en cacher une toute autre bien plus profonde qu’il n’y paraît. La fin a été ainsi particulièrement surprenante pour moi car excessivement triste et sombre. Pas de happy end ou de revirement de dernière minute, l’improbable vérité éclate et prend forme. LUPIN n’est pas plus à l’abri des malheurs qu’un autre, et même lui est sujet au destin. Avec le recul je me rends compte que j’ai eu le même sentiment d’excitation pour la résolution de l’intrigue qu’à ma lecture de Da Vinci Code de Dan BROWN. Happé par l’aventure qui s’imbrique dans l’histoire réelle de notre pays, on pourrait presque partir sur les lieux dépeints et suivre à la lettre le cheminement d’Isidore.
En bref, un bon roman policier. Mais pour l’avoir lu à la suite des deux premiers romans, je regrette de ne pratiquement pas avoir vu notre gentleman cambrioleur. Au final on apprend qu’il a toujours été là mais sans l’être totalement. Un pur moment de dissimulation, à la Arsène LUPIN en somme. Ce qui fait qu’il n’interagit pas en tant que tel mais selon le caractère du personnage incarné. Et quelle déception quand on aime notre dandy ! Il nous manque un brin au fil du roman, mais le retrouver est ainsi une vraie merveille.
https://cenquellesalle.wordpress.com/2018/06/19/laiguille-creuse/