Critique de Shaynning
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le 23 oct. 2022
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Un nouveau membre dans la famille Passerelle en ce début 2023 avec des airs de contes et une prémisse qui m'a évoqué "L'étrange histoire de Benjamin Button".
L'Altesse des maladresses fait les choses à l'envers, ce qui lui donne l'air de Maître Yoda quand elle parle, d'une Nocturne puisqu'elle dort le jour et vit la nuit et commet un nombre appréciable de maladresses, ce qui lui donne l'air un peu tête-en-l'air. Elle vit dans une cabane tout en rondeurs dans la forêt et passe pour une personne étrange.
À partir d'ici, il y aura des divulgâches et pleins de grenouilles.
Un jour, elle découvre une mare remplie de grenouilles, aux abords d'une cabane biscornue. Après avoir causé l'hilarité générale en glissant dans la marre parmi les petits amphibiens ( comme l'atteste la couverture) la princesse se fait inviter dans la cabane par sa propriétaire, une vielle femme qui serait, d'un avis autre que celui d'une demoiselle vivant seule dans la forêt et est de ce fait fort naïve , plutôt louche.
La femme a un dessein qu'on peut deviner facilement grâce au comportement des grenouilles, qui tentaient de prévenir la maladroite jeune femme, et les petits commentaires de la sorcière. Parce que oui, on s'en doute , il y a de la sorcellerie dans cette histoire. La princesse se fait embobiner avec une facilité déconcertante et accepte non seulement une tasse de thé qui est en réalité une potion, mais accepte aussi de lire une formule magique en pseudo-latin à voix haute telle que demandé. Elle aura pour but de transformer la demoiselle en grenouille, ce qui ajoutera cent ans au compteur de vie de la sorcière ( Oh, quand même, ça vaut la peine). Mais si vous avez suivi, notre altesse et sa singularité d'inversion lui font réciter les mots à l'envers. Mais la sorcière adapte de sortilèges batraciens ( comme un nombre phénoménal de sorcière, je remarque) a du boire la fameuse mixture qui se prend pour un thé afin d'endormir la vigilance de la future grenouille ( est-ce nécessaire, peut-être pas vu la naïveté du personnage) et du coup, quand la princesse aux maladresses récite les paroles en sens inverse, la potion agit en sens contraire aussi.
Résultat des courses, notre sorcière se transforme en grenouille et nos anciens humains coincés sous la forme de gobeurs de mouches retrouvent leur corps humain ( et la bêtise qui va avec- oups! Scusez moi). Heureux de renouer avec leur vie d'avant, il n'empêche que les gens veulent se venger de la sorcière en lui destinant un sort fort peu enviable: celui de met. ( Finalement, j'avais raison concernant la bêtise...) Mais princessitude oblige, notre demoiselle-catastrophe prend un avis plus louable: Elle propose de garder la sorcière amphibie comme compagnonne pour sa souris ( ou était-ce un furet?). Ce qui, de l'avis du narrateur, fut une bonne décision. Je le pense aussi, surtout que de traiter les gens comme aimerait être traité, et savoir faire preuve de compassion, sont autant de façon d'amenuiser la violence dans le monde.
J'aime bien les Passerelle de la maison Mijade, car ils offre de belles histoires à notre Lectorat débutant, le premier cycle du primaire. Il fait dire que madame Dubois sait nous faire rêver avec ses esquisses tout en douceur et en couleurs pastelles.
Bref, un autre bel ajout pour nos romans débutant, avec des personnages colorés et amusants dans un joli univers naturel.
À voir.
Pour un lectorat débutant, premier cycle primaire, plus spécifiquement la 2ème année, 6-7 ans. Il est également intéressant pour la 3e année ( 8 ans), avec son petit format.
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Créée
le 9 janv. 2023
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