Lire Bellanger, c'est être un peu comme feuilleter une encyclopédie, et découvrir le fonctionnement tour à tour du train à vapeur, de l'énergie nucléaire, des lois de la gravité... Mais personne ne lit plus d'encyclopédie papier : c'est précisément ce qui teinte l'écriture de Bellanger de nostalgie, tendue entre la soif naturelle de l'homme pour la connaissance et la conscience qu'il ne pourra jamais tout connaître, remonter au premier principe, sortir de la simple description.
Entre les trésors de formule, une narration mêle des personnages dans une intrigue d'ampleur cosmogonique - un petit bréviaire du vertige de la connaissance et de l'histoire, à l'ère du "plus rien à dire".