Depuis ma lecture du Fléau de Stephen King il y'a 25 ans de ça, les livres post-apo racontant des sociétés en reconstruction sont mes petits chouchous, même si j'ai pas du en trouver plus d'une poignée qui en vaille la peine.
J'adore cette idée où l'on repart de zéro, où chaque décision à une importance de dingue, où tout à chacun peut décider de changer de vie, tout le monde sort de l'anonymat, les rouages politique sont mis à nus, l'argent ne domine plus tout, la vie ne tient qu'à un fil. Et Deon Meyer en situant son histoire en Afrique du Sud, en donnant la part belle aux affrontements, les petites romances qui vont bien, remplis parfaitement le cahier des charges.
Ce n'est pas d'une grande finesse, la fin essaie de rattraper un peu le côté "bons vs méchants" un peu n'importe comment, mais ca se lit vraiment bien, l'auteur - spécialiste du polar - aime bien spoiler un peu le contenu des chapitres via ses titres ou le fait de raconter l'histoire par des narrateurs plus vieux qui anticipent souvent des éléments clefs, je ne suis généralement pas fan de ça, mais là ça passe très bien et donne réellement envie d'en savoir toujours plus.
L’équilibre entre les événements politiques et militaires est bien balancée par la relation père/fils des deux héros, ça ne traîne jamais en longueur et l'histoire est bien menée.
Je pense d'ailleurs qu'une adaption en série serait une vraie réussite, je serai producteur je me jetterai dessus, il y'a moyen d'enterrer des nullités comme The Walking Dead sans forcer.