Chaudement recommandé par un ami, je me suis donc lancé dans la lecture de "L'année du Lion". Pas à reculons, non car j'aime le genre post-apocalyptique mais plutôt avec un certain scepticisme. D'abord parce que c'est quand même un genre désormais sur-exploité dont il est difficile de séparer le bon grain de l'ivraie. Et ensuite parce que ce n'est pas la spécialité de l'auteur. Alors finalement qu'en est-il? Et bien pour être honnête, j'ai plutôt apprécié. Après un départ en mode diesel (grosso modo quand le père et le fils sont seuls), l'histoire s'accélère doucement et finit par trouver son rythme. L'écriture de Deon Meyer est simple, fluide et sans aucune prétention. L'auteur axe son récit sur la survie (évidemment) des habitants d'Amanzi sans éviter certains clichés quasiment inévitables: la quête de nourriture; d'énergie ou de carburant ou encore quand les gentils humains se font attaquer par des méchants qui préfèrent voler les autres communautés plutôt que d'apprendre à cultiver. Même les personnages n'évitent pas ce sentiment de déjà-vu: le pasteur Nkosi bien sur et Domingo par son côté ours solitaire mais trop fort le gars.
Au final: "L'année du lion" est donc un roman post-apocalyptique de plus, qui n'évite pas certains clichés mais qui arrive à tirer son épingle du jeu par ses grosses scènes d'action, bien foutues et nerveuses et par son manque totale de prise de tête. Seule la fin, complètement improbable et farfelue pourra en faire tiquer certains voire les faire se marrer. Ma note: 15/20.