Nicolas Restif de La Bretonne et le marquis de Sade ne pouvaient pas se sentir et le premier a écrit "L'anti-Justine" en réponse à la "Justine ou les Malheurs de la Vertu" du second. Restif de la Bretonne a prétendu écrire son "Anti-Justine" pour partager le plaisir plus équitablement avec les femmes et pour sortir les ébats de la violence mortifère dans laquelle Sade se plaisait à les plonger. Le résultat n'est pas brillant pour un lecteur contemporain : le récit verse unilatéralement dans l'inceste.
Un inceste omniprésent que n'étaye même pas la "philosophie de boudoir" du marquis de Sade. L'ensemble est quasi illisible et redondant, les frasques sexuelles des protagonistes malsaines et ridicules.