Un récit qui reste dans l'ombre...

Dans ce second tome de l'anti-magicien, Kelen a quitté son village et erre dans les terres de la frontière dans l'espoir de trouver un remède à son mal. Il finit par trouver un lieu emblématique, l'académie. Mais les dangers restent nombreux et l'aide de Furia et Rakis ne sera pas de trop pour simplement survivre.

Suivre les traces de ce jeune homme pourchassé par son peuple et malade n'est pas désagréable, d'autant que le facétieux chacureuil et la rêveuse Argosi se révèlent être des personnages amusants. Néanmoins, certains défauts légèrement présents dans le premier opus se sont renforcés dans ce second tome. Ce qui me gêne le plus en premier lieu, c'est le manque de structuration temporelle : on ne sait toujours pas vraiment dans quel type d'époque se situe ce récit. On aurait pu croire qu'il se déroulait dans l'antiquité mais certains termes tels que "saloon" sembleraient indiquer une forme de western. Mais lorsque je lis les mots "hôpital" ou "chambre d'hôpital" (éminemment contemporains), le décalage temporel est complet. Soit l'auteur (ou le traducteur) manque singulièrement de culture, soit il a construit à dessein un univers qui manque de cohérence.
L'autre aspect qui me dérange est la sensation que le héros tourne en rond sans savoir où il va, soumis aux aléas de ses rencontres. Comme il semble plutôt benêt, il m'est difficile de le trouver sympathique. Heureusement que certains individus qu'il croise ne lui veulent pas du mal car je trouve miraculeux qu'il n'ait pas déjà été éliminé, vu sa propension à effectuer de mauvais choix. Heureusement pour lui, ses adversaires ne sont pas non plus des lumières.

Le roman est certes destiné aux adolescents, mais la trame ne doit pas forcément être simpliste. C'est donc un peu échaudé que je vais poursuivre les aventures de Kelen. Le point positif, c'est que mon niveau d'attente s'est clairement réduit aussi ne devrais-je guère être déçu.