Kelen a enfin cessé de se reposer sur les autres pour assurer sa survie. Ce qui peut paraître étonnant, c'est qu'il parvient à ne pas mourir en dépit de sa propension a se montrer très agaçant. A se demander pourquoi ceux qu'il croise ne le trucident pas dès qu'il ouvre la bouche. Au lieu de cela, ils le menacent sans l'estourbir. Reste qu'il se retrouve dans une situation une fois encore périlleuse qui, en dépit de ses choix malavisés, le mène au sein de l'abbaye d'ébène. Il va alors faire bien des rencontres ô combien singulières.
Depuis le début de ses aventures, il m'est difficile d'apprécier ce personnage : malin tout en se montrant stupide, intrépide parfois jusqu'à la bêtise, il donne envie de le gifler à tout bout de champ. Heureusement, les personnages secondaires s'avèrent souvent plus intéressants que lui à mes yeux.
Dans ce quatrième opus plus sombre encore que les précédents, le lecture va apprendre davantage de secrets sur l'ombre au noir que jamais jusque-là. L'histoire se lit sans déplaisir, même si le héros se sort de situations impossibles grâce à on ne sait quel talent : esbrouffe, manque de discernement de ses adversaires, main du destin...
La quatrième de couverture évoque un "héros caustique et désespéré". C'est assez juste et heureusement, l'humour de certains personnages qui l'entourent permet de faire passer plus facilement quelques situations un peu grotesques.