Le problème ici est le même qu'avec la bonne vieille psychanalyse : Deleuze Guattari ont beau venir d'un continent bien plus sympathique que celui de Freud (continent libertaire pour D-G, bourgeois réac pour sigmund), ils ont la même attitude de colons vis à vis de la nouvelle terre que serait l'inconscient : trop pressés d'y planter leur drapeau, d'en quadriller le territoire, d'en rentabiliser les ressources. Peut être que l'inconscient est un réservoir à refoulé, qu'il est structuré comme un langage, peut être que c'est une grande usine, peut être aussi qu'il est tout autres chose, ou qu'il n'est rien d'autre que ce par quoi les (psych/schizo)analystes de tous bords espèrent nous tenir, tellement certains, les uns comme les autres, que sans eux notre vérité profonde nous est forcément inaccessible... Ce livre est tellement dans le prolongement de la psychanalyse freudo-lacanienne qu'il a bien fallu toute la force du dogmatisme psycanaliteux pour y voir un rejet de la psychanalyse (sans même parler d'un livre "revolutionnaire"). Tout ça pour ça.