En tant que prequel, ce livre remplit parfaitement son rôle en nous dévoilant la genèse des institutions de la Kyralie et du Sachaka qui ont cours dans La trilogie du magicien noir et Les chroniques du magicien noir. Si le résumé ressemble au premier tome de la trilogie, l’époque et les mœurs sont en revanche assez différentes. Comme toujours avec Trudi Canavan, le récit est riche et une grande place est accordée au pouvoir et à la psychologie : l’auteure nous explique en détail les raisons des manœuvres politiques, ainsi que les dilemmes et les réflexions des personnages. Mais pour une fois il y en avait vraiment trop à mon goût. Une autre caractéristique que j’apprécie particulièrement chez cette auteure, c’est qu’elle ne s’attarde pas sur les scènes un peu pénibles, leur récit est très bref.
Pour les points négatifs, la guerre Kyralie-Sachaka était vraiment trop longue et prenait trop de temps à vraiment se déclencher. Les Kyraliens se contentent de poursuivre leurs ennemis pendant plusieurs dizaines de pages sans vraiment intervenir, ce qui diminuait mon intérêt, faute d’action. La façon dont les Sachakaniens traitent les femmes, leurs esclaves et le peuple ennemi est également choquante… Donc, afin de ne pas avoir une « mauvaise » image de Trudi Canavan, je recommande de lire d’abord La trilogie du magicien noir et sa suite, Les chroniques du magicien noir.