De la difficulté de vivre
Fonsèque est un homme malade, égoïste, manipulateur, sadique... Il réunit tous les défauts qui font d'une personne un être détestable. L'auteur amène, au fil des pages, divers éléments qui font qu'on ne puisse pas aimer ce personnage. Ses 3 soeurs et sa mère sont prisonnières de cet homme qui met tout en oeuvre pour les garder pour lui seul, égoïstement, sans se soucier de leur bonheur.
Et puis arrive un moment clé, je ne saurai dire lequel, c'est imperceptible, où on commence à s'attendrir pour Fonsèque. La machine s'inverse, on se rend compte qu'à travers son égoïsme, c'est de l'amour qu'il éprouve pour sa soeur cadette Marie-Claude. Jusqu'ici on croyait impensable que cet homme puisse ressentir de l'amour, autrement que pour lui même et doucement on commence à éprouver de la pitié pour lui.
Finalement, L'araigne est plus un roman sur la difficulté de vivre d'un homme, habitué à vivre entouré des femmes de sa vie et qui va les voir prendre leur envol les unes après les autres. Fonsèque n'a jamais su couper le cordon et a râté sa vie. Sa fin est sans surprise mais provoque une boule à l'estomac.