Quelle déception !

Après tout le bruit qui a été fait autour de ce livre je me suis décidée à me le procurer. Sur le papier tout paraît réjouissant : les personnages attachants, les tranches de vie d'une famille tahitienne, de la fraîcheur et de la gaieté, parfait pour un moment d'évasion en plein été. Oui mais non.
Le roman ne suit pas vraiment de fil conducteur, chaque chapitre raconte une anecdote ou un souvenir sans nécessairement de lien avec la trame principale. On dirait que l'on se trouve à déjeuner dans une famille que l'on ne connaîtrait pas, et où chaque membre se mettrait à raconter avec nostalgie un souvenir d'enfance ou ce qui lui est arrivé la semaine d'avant. Bref, c'est ennuyant.
En plus de ça, le récit est difficilement lisible : le traducteur a visiblement eu très à cœur de retranscrire le parler local, mais ça ne fonctionne pas. On a donc l'impression de lire des lignes bourrées de fautes (je précise au passage qu'il y a d'ailleurs plusieurs fautes qui sont passées inaperçues au moment de la publication) et où il manque des mots. Cela rend la lecture laborieuse et pénible, d'autant plus que chaque phrase est ponctuée de mots étrangers, d'expressions locales et d'interjection que l'on ne peut pas comprendre si l'on n'est pas familier avec la langue. Dur dur !
Et là quelle surprise, un glossaire en fin de livre, qui n'était pas annoncé... Rageant quand on est arrivé au bout du roman.
Seuls les personnages sauvent un peu le tout. On s'attache à certains, on les imagine facilement plantés là-bas, à l'autre bout du monde. C'est ce qui rattrape la note, sans pour autant me convaincre de poursuivre avec les tomes 2 et 3.