L'arnaqueur est donc autant un roman sur le billard qu'une réflexion sur la mentalité des vainqueurs - et des perdants - dont le point de bascule est illustré par le parcours d'Eddie. À ce titre, entre des parties documentées et immersives, il conceptualise les notions abordées, le tout avec passion. Mais, bien que le livre se dévore d'une traite et soit captivant de bout en bout, sa fin laisse comme une impression de "trop peu". L'intrigue est courte, les évènements s'enchaînent et se terminent vite, les personnages quittent la scène à peine arrivés. Par moments, l'auteur donne même l'impression de s'être plus concentré sur la description des atmosphères et des lieux que sur son histoire et le destin de ses protagonistes. S'en serait-il d'ailleurs rendu compte ? C'est possible car il donnera une suite à ce roman. Publié en 1984, La couleur de l'argent voit surgir un Eddie Felson vieillissant et que plus personne n'attendait, venu finir le travail.
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