Philippe Besson s'amuse a inventer l'histoire de ces personnages, somme toute communs, figurants sur un tableau de Edward Hopper. Nous pénétrons ainsi au cœur d'une autre oeuvre, cette fois-ci picturale, où les personnages fixes viennent s'animer et prendre vie.
Une femme vêtue de rouge attend patiemment au comptoir d'un café la venue d'un homme qui ne viendra jamais et que l'on apprendra être son amant. Un homme derrière le bar lui sert ses habituels Martini et lui fait discrètement, avec pudeur, la conversation. Arrive alors un homme, Stephen, qui bouleverse la fiction. Ce dernier n'est autre que son amour passé parti il y a quelques années de cela avec une autre. Commence alors la narration de leurs souvenirs communs, les reproches, les doutes, les épanchements et les maladresses engendrées par ce genre de situation. Que sont-ils devenus ? Que font-ils ? Comment ont-ils vécus cette douloureuse séparation qui les a tant éloignés ?
"L'arrière-saison" est finalement l'histoire d'une rencontre entre deux individus qui ne sont pas étrangers l'un à l'autre. L'histoire d'une potentielle réconciliation entre deux amoureux que la vie a séparé, le tout sous le regard pudique et bienveillant de ce barman-ami qui avait vu naître des années auparavant la flamme qui les anime vraisemblablement.