Ce livre n'est pas une attaque personnelle contre Bill Gates, mais plutôt une analyse critique du capitalisme qui laisse entrevoir deux mondes qui s'opposent: le capitalisme libérale (incarné par Bill Gates) et une alternative anti-libéral et écologiste que promeut l'auteur:
L'univers du capitalisme libéral décrit par l'auteur s'appuie une recherche du profit et l'idée que la charité est préférable à la justice sociale. Ainsi, l'origine des fonds de la fondation Bill Gates est analysée sous un jour peu glorieux (évasion fiscale, pratiques économiques agressives, conflits d'intérêts et abus de marché), tandis que son utilisation servirait essentiellement à conforter la position dominante de Microsoft et des principales entreprises mondiales. La charité étant incarnée par des dons massifs et ciblés dans des entreprises et centres de recherche afin de développer des technologies permettant de lutter contre la pauvreté.
A cela, l'auteur oppose une vision basée sur l'échange et la diversité, la justice sociale, par opposition à a charité, étant orchestrée par l'état et non pas le privée. Cette orchestration par l'Etat devrait permettre de cibler les vrais besoins des populations et lutter plus efficacement contre la pauvreté en ménageant l'environnement.
Un exemple permet de mieux comprendre cette démarche: l'agriculture. La fondation promeut la "révolution verte", une solution globale pour lutter contre la faim dans tous les pays en développement via des moyens technologiques améliorés (comprendre OGM et pesticides). L'auteur défend que cette approche condamne les populations à utiliser les semences non renouvelables de Montsanto tout en détériorant les sols (pesticides) et en niant le savoir acquis pendant des générations et propre à la région et à son climat (agriculture vivrière).
C'est donc un véritable réquisitoire contre le fonctionnement actuel du monde qui permet à l'un des hommes le plus riche de la planète d'une main de limiter le développement des pays et de l'autre de les orienter vers un développement maintenant la position dominante d'un nombre limité d'entreprises.