Une descente aux Enfers prévisible, lourde et interminable. Ce qui m'a le plus gêné dans la lecture de ce roman, c'est le style adopté par Zola ; il est aussi brut que ces brutes d'ouvriers qui se noient dans la démence, aussi brut que ces ouvriers déchus, aussi brut que le propos de Zola, sans espoir et sans rondeur. On est à mille lieues des beautés que recèle "La Faute de l'Abbé Mouret" - ici tout n'est que frappe et violence, jusqu'aux traits de plume.
Alors oui, c'est aussi une qualité que je décris là : Zola ne reste pas dans une quelconque zone de confort, il varie ses approches ; les quelques tiques d'écriture ("C'était", "mettait là"...) sont largement excusés quand on voit l'ingéniosité monstrueuse du bonhomme, qui change de verbe comme on change désormais de smartphone.
Mais c'est le lecteur qui parle - un lecteur qui s'est ennuyé dans cette immense fresque de la souillasse, où tout meurt dans la liqueur.