Une lecture qui redonne confiance en soi
On commence cette lecture en ayant les yeux qui piquent pour cause de fumée. C'est que cela brûle autour de Millie. On découvre donc ce personnage dans une certaine urgence dramatique.
Vient ensuite Monsieur Mike qui est aussi dans la panade car c'est un sans domicile fixe comme on dit. Mais être dans la rue, c'est un état de fait, pas une maladie. On n'en reste pas moins quelqu'un. On a sa fierté et on veut rester droit dans ses bottes. enfin, on essaie.
Et enfin, voilà Mariette. Poussée à bout par une bande de collégiens plus retors que jamais. Et je sais que c'est dur des collégiens ! Mais le pire vient parfois aussi d'ailleurs, de ces proches qui ne sont en fait que des étrangers. Ces blessures du quotidien qui vous ruinent petit à petit, l'air de rien.
On va sans cesse passer de l'un à l'autre dans cet ordre. C'est calibré, tout est réglé. L'histoire est en marche.
Et j'ai aimé suivre ces trois destinés, ces éclopés de la vie moderne.
J'essaie d'être optimiste le plus souvent possible et ce roman fait du bien. Pas seulement à ses principaux protagonistes, à ses lecteurs également.
L'écriture est des plus agréable, fluide, elle coule de source comme une évidence. Peu importe que ce ne soit pas avec des termes extrêmement recherchés qu'il faille ouvrir son dictionnaire toutes les quatre pages. Ce style dit ordinaire en raconte davantage comme Jean qui ne se démarque pas du quidam en apparence. Parce qu'il est comme tout le monde, il a ses failles, ses blessures...
La progression n'est pas facile pour chacun des "aidés", mais elle se fait néanmoins. C'est crédible et on se retrouve forcément un peu dans ces personnalités. Il y a des fragments qui résonnent en nous. Cette lecture en devient presque thérapeutique.
A lire sans modération.
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