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La saga se clôture avec cette brique de 700 pages, achevant ainsi l'arc "Les années Camelot", la seconde trilogie de la série, composée des tomes 4-5-6.


Depuis l'assassinat de Rhian par lui-même, Japeth s'apprête à épouser Sophie, gardée sous le contrôle des soeurs Mistral. Il ne reste qu'un seul cygne sur le Storien, preuve que le peuple porte foi aux dires du dictateur en devenir qui continue de faire son show de boucane en vue de faire renaitre l'amour de sa vie, Aric. Disons les choses simplement, les choses augure mal pour Tedros, Agatha et leurs alliés. Merlin a été retrouvé sous forme de bébé babillant, plus personne ne crois en Tedros et on se retrouve au coeur de nombreux secrets liés à la filiation de plusieurs personnages importants. Arthur a décidé , autrefois, de consulter l'avenir et devant la multitude de possibilités, a mit au point trois épreuves pour les héritiers en lisse. Trois épreuve qui mettront à mal certaines vérité et nécessiteront de nouvelles alliances. Qui finira sur le trône de Camelot?


Ça y est, on est dans la dernière ligne droite de cette longue aventure au pays malmené des contes. Si la plupart des personnages ont murit, certains peinent encore à sortir de leurs préjugés. On retrouve toute la bande habituelle, mais aussi les alliés des autres tomes, ça fait beaucoup de monde à la messe, comme ont dit. À un moment, je dois dire que la présence des secrets devenait un peu confondante, et j'avais peur que leur nombre finissent par faire oublier certains détails à l'auteur. Je note quelques petites erreurs, notamment l'incohérence temporelle de la mère de Hester, assassiné à il y a plusieurs décennies selon l'âge de Hansel et Gretelle, mais à peine une décennie selon l'âge d'Hester.


On comprend dans ce tome la complexité de scénario derrière autres tomes, car on réalise que tout ce bazar a commencé tôt. Il y a beaucoup de monde d'impliqué, beaucoup d'axes aussi. Mais au final, tout fini par s'emboîter somme toute correctement et ça fait sens.


On retrouve les thèmes habituels: amitié, amour, compromis, quête identitaire, collaboration, stratégie, mais s'ajoutent la sororité dans ce tome, dans sa forme solidaire et non filiale. On a aussi plus d'introspection et de constats pertinents de la part des protagonistes, plus matures et confrontés plus que jamais dans leurs convictions.


Encore un tome hautement créatif, avec des scènes magiques parfois époustouflantes et des clin d'oeil amusant aux contes classiques. L'aspect créativité et imaginatif sont des éléments forts dans la série.


Je trouve que ce tome là se démarque plus dans sa tribune féminine. cette fois, les femmes sont presque toujours en avant, unies, guerrières, affirmées. J'aime le fait que c'est aux pires heures de conflit qu'elles se découvrent un courage et une volonté de s'affranchir des règles injustes qui manque à ceux qui on été les plus favorisés. J'ai beaucoup aimé. Bon, au final, c'est quand même le traditionnel fils de Roi qui fini sur le trône, mais il n'y serait pas sans cette foison de personnages féminin fortes et courageuses.


Aussi, je remarque la présence de couples gays beaucoup plus ici. L'ultime Méchant est d'ailleurs amoureux d'un jeune homme. le fait d'avoir un Méchant aussi cruel et sournois que Japeth se retrouver à oeuvre au nom d'un amour véritable a de quoi faire sourire, ça n'arrive pas souvent. Surtout d'un homme à un autre.


Je constate, arrivé à la fin, qu'un nombre assez important de personnages sont morts...Tout-de-même, c'est plus violent que le laissait supposer le premier tome.


Je souligne un détail qui m'a un peu asticoté ( c'est très pointilleux de ma part, mais bon, je suis une personne très minutieuse) : il y a des invraisemblances quand au développement de l'enfant. Je pense aux jumeaux nouveaux nés, capables de fixer, sourire, copier, ouvrir les yeux bien grand, tous des choses qui arrivent plus tard dans le développement de l'enfant. Les bébés humains nouveau-né ont une très mauvaise vue et somme toute, ne font pas grand chose. Merlin aussi, dans ses stade de croissance, avait soit des avances ou de gros retard de langage. Bref, les personnages enfants manquent de crédibilité. Je sais: Détail.


Bon, la fin...la Fin plutôt, était correcte, mais je l'ai trouvée abrupte. Après l'hécatombe de personnages tombés au combat, je trouve le final un peu léger.


Japeth a été vaincu si facilement tout comptes faits et on ignore comment le peuple a réagit. Comme ils ont été si aveuglément séduits par le faux Roi, je me dis que leur état d'esprit quand à sa trahison a du être terrible et a du faire place à beaucoup de perplexité. En soi, réinstaurer la confiance aurait pu être un dernier volet du roman. Mais non, Tedros s'apprête à marier Agatha, tout roule comme sur des roulettes. Au final, le pays des contes a un Roi, mais sérieux, son état est lamentable! Aussi, je me demande: la Conte d'Agatha et Sophie a perturbé l'univers en présence, mais maintenant qu'il est achevé et que, comme avant, un Roi règne sur Camelot avec le Storien comme garant d'avenir, comment dire, sommes-nous de retours au statu quo? Les choses vont-elles réellement progresser? C'est l'aspect de changement social qui était à mon sens l'élément le plus intéressant, mais le final ne livre pas le fin mot quand au réel progrès de cet univers, une fois le Conte des filles achevé. Les Jamais auront-ils une vraie chance d'être aussi des héros? Peux-t-on espérer une Reine de Camelot un jour? La confiance face au Storien est-elle de retours? Le final manque de confiance en l'avenir, je trouve ça dommage. On peut supposer qu'avec la disparition définitive de Japeth et son héritier, la balance entre Bien et Mal est de nouveau en équilibre, et que le Bien n'a plus besoin de gagner chaque fois pour calibrer le fait d'avoir un Maitre du Mal comme gardien du Storien. Mais ça reste une supposition.


J'ai beaucoup aimé cette saga qui malmenait beaucoup de stéréotypes, prêtait aux Héros des visages plus humains, vulnérables et faillibles; Voir qu'un Bien trop bien pouvait carrément nuire alors qu'un Mal, même le pire, avait des racines communes au bien qu'en à ses motivations; toute cette question autours des rôles de genre, social ou affectifs aussi allègrement questionnés et malmenés ( je pense notamment au fait que deux amies peuvent s'aimer autant qu'un couple d'amants); le fait que les agents du Mal et du Bien coexistent et parfois s'unissent parce qu'au final, ces deux entités n'existent jamais seules; bref, toute cette base philosophique, sociale et psychologique était intéressante. Les histoires de coeur pouvaient parfois tourner en rond, ceci-dit, mais c'était à peut près le seul reproche que je formulerais.


S.Chainani a également, à l'instar de M.Meyer avec ses chroniques Lunaires, donné une vraie tribune aux personnages de Conte féminin, trop longtemps cantonnées aux rôles ingrats de support, de trophée ou d'élément décoratif.


Je continue de penser que les couvertures de ces romans sont parmi les plus belles que j'ai vu!


Pour un lectorat du troisième cycle primaire (10-12 ans), même si je crois que certains thèmes parleront plus aux ados de 13 ans et plus.

Shaynning

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