L'élixir d'amour

Louise et Adam se sont aimés avec passion, puis se sont quittés. Louise décide de mettre un océan entre eux et déménage à Montréal. Adam, lui, reste à Paris mais il écrit à Louise afin de lui proposer son amitié. S'en suit alors un échange épistolaire (parfois lapidaire) sur leur relation passée, le sentiment amoureux et l'existence d'une forme d'élixir d'amour. Peu à peu, chacun d'entre eux essaye de faire naître chez l'autre une certaine jalousie et un sentiment d'infériorité en évoquant, plus ou moins faussement, sa relation prétendument idyllique et le bonheur artificieux qu'ils vivent avec leur amant.

J'ai trouvé la couverture du livre très jolie et, à l'exception du titre, c'est bien la seule chose attrayante de ce roman. Comment peut-on trouver un tant soit peu d'intérêt et de charme à ces personnages grotesques et à leur échange insipide et stérile ?

Elle, manipulatrice, sournoise et qui, usant de faux-semblants, ne cherche qu'à récupérer l'homme qui pendant 5 ans à partagé sa vie et lui a été ouvertement infidèle.

Lui, vaniteux, pédant, misogyne et inconsistant, justifiant sans cesse son libertinage par des propos stéréotypés et sans nuance :
"Quand j'allais rejoindre des maîtresse, je n'entaillais pas mon attachement pour toi, je ne t'adorais pas moins, j'ambitionnais seulement de prendre du plaisir et de leur en dispenser."
"Pourquoi as-tu pris mes aventures avec des beautés de passage pour un geste qui t'insultait ? voir te concernait ? Rien ne t'était adressé."
" Les femmes aiment l'amour, les hommes le font."

J'ai trouvé cet échange tellement faux et dénué de sincérité, qu'il m'a donné l'envie d'écrire une critique pleine d'adjectifs disgracieux. S'il n'a rien d'enivrant, ce roman a au moins l'avantage de se lire vite. Après tout, n'est-il pas le propre d'un élixir d'amour que d'être éphémère et illusoire ?