Croisement entre "Battle Royale" et "1984", le premier "Hunger Games" compensait efficacement son manque d'originalité par une écriture rigoureuse et par un refus d'édulcoration, parfaitement à même d'orienter le public adolescent auquel il s'adresse vers des oeuvres plus ambitieuses et marquantes.
Débutant là où le précédent s'achevait, "L'embrasement" intrigue dans les premiers temps, décrivant adroitement les conséquences des évènements passés sur les protagonistes et promettant du meilleur pour la suite. Malheureusement, il apparait bien vite qu'il est avant tout conçu comme la première partie d'une longue suite ayant pour sujet le soulèvement du peuple contre les pouvoirs en place.
Le roman de Suzanne Collins traîne ainsi sérieusement en longueurs, se perdant dans des descriptions et des pensées franchement redondantes, tombant même dans les pièges d'un triangle amoureux qu'il avait pourtant su éviter par le passé. Le rythme s'accélère tout de même au bout de 300 pages (sur 400 !) mais ce n'est que pour mieux décevoir, la romancière trouvant une excuse un poil facile pour replonger notre héroïne dans l'enfer des jeux.
Extrêmement courte par rapport au reste, cette partie n'apporte pas grand chose à l'ensemble et il est clair que Suzanne Collins s'en contrefiche royalement, ce servant de cette péripétie redoutée (et imposée ?) pour développer les sentiments de ses protagonistes et préparer les enjeux d'un ultime volet je l'espère un peu plus consistant.