La praxis restituée
Sous le prisme du matérialisme dialectique, Clouscard met en lumière et dévoile l'incroyable profondeur ainsi que toute la richesse du mythe de Tristan et Yseult. Réfutant les analyses idéalistes...
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le 11 janv. 2023
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Tout y est. De la matrice des décolonisations aux promesses sans cesse renouvelées de rupture avec la Françafrique. L'ouvrage procède à une restitution chronologique de la "gestion de l'Afrique" par la France, de la Libération jusqu'au premier mandat d'Emmanuel Macron. Cette approche permet d'une part de comprendre l'évolution de la "politique africaine" de la France depuis la IVème république à nos jours, mais également d'en comprendre sa dimension structurelle: domination militaire, économique, culturelle. Les différents auteurs s'échinent à montrer la persistance de la France à défendre le pré carré français de toutes les manières possibles: corruption, sabotages, déstabilisations, "aide au développement", mercenariat, coup d'État, etc. La France a ainsi soutenu pendant des décennies tous les dictateurs possibles et imaginables, usant de tous les moyens possibles pour maintenir ses activités économiques, notamment dans ses dimensions pétrolières (Elf) et uranifères (Areva), à travers les réseaux Foccart puis Pasqua, mais pas que. Le livre est trop vaste (1300 pages dans la version poche) pour restituer ici toutes les "affaires" qui y sont abordées (Katanga, Biafra, affaire Elf, Uramin, Angolagate, affaire Karachi, ...). J'ai personnellement été assez choqué de la dimension authentiquement mafieuse des opérations de traffic d'arme comme celles de l'Angolagate.
Un ouvrage essentiel pour comprendre les relations profondes qui lient la France à ses anciennes colonies et l'effort sans cesse renouvelé de l'État français pour y maintenir sa domination.
Dernier exemple en date s'il en faut, Macron déclarait hier (07/01/2025) à propos des Africains: "Je crois qu'on a oublié de nous dire merci". Parfaite illustration de la continuité du discours colonial historique qui refuse de mourir.
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Créée
le 8 janv. 2025
Critique lue 3 fois
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