Et si le méchant avait gagné ?
En règle générale, les gentils gagnent et les méchants perdent. Les héros voient leurs histoires perdurer alors que les souvenirs des vilains tombent dans les méandres du temps.
Mistborn prend ce dogme à l'envers : on entre dans un monde où, un millénaire auparavant, le héros, censé sauver le monde, a échoué.
Mistborn : The Final Empire est le premier épisode d'une trilogie dans laquelle nous allons suivre Vin, une jeune femme de 16 ans, survivant tant bien que mal dans un monde totalitaire jusqu'à sa rencontre avec Kelsier, chef d'une bande de 6 personnes aux personnalités et motivations différentes, dont le but est simple : renverser le pouvoir.
Si l'histoire semble à priori classique (abattre le méchant souverain), Sanderson étonne ses lecteurs sur plusieurs point. Le premier est le contexte : le méchant a déjà gagné. Il faut également prendre en compte le système de magie original que l'auteur a mis en place : l'Allomancie (système où les effets diffèrent en fonction du métal ingéré). La personnalité des différents protagonistes de l'histoire et la maitrise de l'auteur sont également des points à ne pas oublier : les phases de description ne sont pas aussi poussées que chez Tolkien, les rapports des personnages entre eux sont agréables à lire (Hammond vs Ladrian !) et les phases d'actions sont prenantes et originales.
Bref, Je conseille !