Bouleversant...
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L'Enfant est le premier volet de la trilogie autobiographique de Jules Vallès. Il y dresse un portrait dur de sa campagne auvergnate natale, perdue et archaïque. Une description qui concorde avec celle de sa mère, une femme extrêmement sévère, conservatrice, castratrice envers son fils comme envers son mari. Je vois déjà venir les rapprochements avec "Poil de carotte". Oui c'est vrai, ces deux romans autobiographique se ressemblent beaucoup. Cependant je préfère largement L'Enfant dont le récit est moins décousu et plus cohérent.
Son père quant à lui est instituteur, sensé être un notable dans les campagnes de la fin du 19e siècle. Au contraire il apparait plutôt comme un homme misérable, sans ambition. Malgré tout Vallès aime ses parents, qui ont égrainés quelques rares preuves d'amour tout au long de son enfance.
Cette histoire c'est celle d'une enfance difficile mais on ne tombe jamais dans le mélo larmoyant. Ces épreuves ont plutôt forgées le caractère de Vallès, devenu un homme de conviction, engagé et combattif. Il ne cherche pas à tirer une larme au lecteur mais à expliquer comment il est devenu l'homme qu'il est au moment où il écrit, c'est à dire un proscrit poussé à l'exil pour sa participation à la Commune de Paris.
Ce premier volet prend fin dans le contexte de la révolution de 1848, auquel il participe activement en animant un club républicain très fortement ancré à gauche. C'est là que le récit prend tous son sens. La conversion assez rapide de Vallès aux idées républicaines est très bien retranscrite. L'enfant est une œuvre engagée, comme son auteur, mais certes moins que les volets suivants Le Bachelier et L'Insurgé.
Le style de Vallès est clair et concis, on se laisse prendre rapidement dans l'histoire. Seul point négatif, ce récit d'une enfance difficile entre des parents autoritaires, les cours inintéressant et les premiers amours pudiques sentent le déjà vu. Reste un très bon roman qui annonce les deux prochains tomes encore plus passionnants.
Créée
le 24 oct. 2018
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