Je suis très sincèrement embarrassé. J'ai difficilement achevé ma lecture de L'Enquête, le dernier roman de Philippe Claudel, et je suis encore atterré.
Rien ni personne ne m'avait préparé à ce qu'est ce roman, à mille lieues de ses précédentes publications. Dés le départ, les choses sentent mauvais. Une sorte de pressentiment m'a envahit pour finalement s'avérer juste : nous ne sommes pas dans un roman ordinaire. Là ou le 4ème de couverture laisse entrevoir une enquête au sein d'une société, consécutive à une vague de suicide, se tient en réalité un long délire organisé en 278 pages.
L'ambiance tient tout à la fois de la science fiction, de l'épouvante d'un cauchemar et de la psychiatrie. Le récit de cet enquêteur sans nom, évoluant dans un monde étrange, hostile jusqu'à en être ridicule, fantasmagorique, n'a ni queue ni tête. Le climat de l'histoire est un peu celle que l'on retrouve dans 1984 d'Orwell ou Le Grand Secret, de Barjavel ; sans les qualités qu'ont ces ouvrages.
Un roman "bizarre", insaisissable, une sorte d'exercice de style qui ne sied pas à l'auteur. Et qui, inévitablement, déçoit le lecteur.