Le fin fond des Cevennes à la plage
Jean Carrière est mort et oublié.
Au mois de juin de cette année 2012 j'ai décidée de l'emmener à la plage avec moi, une petite sortie. Un coup d'oeil à droite, à gauche, pour se décider sur le minuscule bout de sable chaud qui servira de propriété privée durant quelques heures bercées par le bruit des vagues et le nez chatouillé par les effluves de baume solaire.
L'épervier de Maheux m'a envoûtée, transportée, dans ce pays rude, aride et tellement cruel, oublié lui aussi, comme l'a été ce merveilleux conteur, prix Goncourt en 1971.
Je suis un peu honteuse, je l'avoue, d'avoir amené ce roman à la plage.
Il mérite un peu plus d'égards. Je suis un peu mortifiée aussi d'avoir
attendue si longtemps avant de découvrir Jean Carrière .
Une petite récompense m'attendait sur la route du retour de vacances.
J' ai reconnu sur le chemin quelques noms des villages cités au fil des pages
et doucement les mots du conteur sont sortis de ma bouche pour raconter la vies des gens du "pays de travers".
Mon conducteur m'a emprunté mon livre.
Je suis contente.